Chapitre 8 Normalisation et standardisation
8.1 Standardisation et modélisation des réseaux
La modélisation des réseaux permet de comparer les différents protocoles entre eux en plaçant
des points de repère et une séparation claire des différentes tâches présentent lors d’une
communication. Cette séparation en tâche, appelées couches, permet également d’obtenir une
modularité importante. C’est cette modularité, i.e. la capacité d’organisation et d’intéraction
entre des logiciels différents mais devant remplir une tâche équivalente, qui a permis le
développement rapide des réseaux et leur inter-opérabilité.
Les comparaisons entre niveaux sont en général de deux ordres:
-
Comparaison de niveau d’abstraction
- Comparaison fonctionnelle
Il existe deux principaux modèles utilisés dans les réseaux modernes:
-
Le modèle OSI: Open Systems Interconnection Basic Reference Model.
- Le modèle Internet TCP/IP illustré dans les précédents chapitres.
Le modèle OSI a été proposé en 1977 par l’International
Organization for Standardization (ISO,
http://www.iso.org/). Dans ce modèle, un
système en réseau utilise un pile constituée de 7 couches. Chacune des
couches est responsable d’une partie des fonctionnalités jugées
nécessaires au bon fonctionnement de l’ensemble. Les couches
interagissent entre elles de façon verticale: une couche n pilote
les services d’une couche n−1 et propose des services de plus haut
niveau à la couche n+1. Les 7 niveaux de la pile OSI sont
représentés sur la figure ??.
Figure 8.1: Pile OSI de référence |
8.2 Le modèle OSI
Le modèle OSI a été créé pour la standardisation des divers protocoles
employés dans les réseaux d’ordinateurs "ouverts". Ce modèle
d’organisation est un modèle de référence “papier” et ne correspond
pas réellement à une technologie réseau “réelle”. Il permet cependant
de placer les principes de fonctionnement de manière indépendante d’une
implantation.
Figure 8.2: Pile OSI de référence |
La figure ?? représente les différentes couches utilisées
lors de la communication entre deux machines interconnectées par un routeur.
On peut y reconnaître facilement les niveaux utilisés dans le modèle Internet
ainsi que ceux n’apparaissant pas explicitement dans les différents protocoles
utilisant IP.
1. La couche physique
-
Responsable de :
-
Transmettre des séquences de bits via un médium de
communication
- Verrous :
-
Interface mécanique / électrique
- Temps / bit
- Distance
2. La couche liaison de donnée
-
Offrir un lien de communication sans erreur
- Gestion des accès multiples
- Gestion des destinataires sur le lien
- Verrous:
-
Utilisation efficace du support
- Partage équitable du temps de parole
- Construction des trames et adressage local
3. La couche réseau
-
Routage
-
Sélectionner les itinéraires
- Fragmentation & réassemblage
- Translation entre réseaux de différents types
- Verrous :
-
Etre indépendant du matériel (adresse et taille des paquets)
- Interconnecter tous les types de réseaux possibles
4. La couche transport
-
Offrir un lien virtuel entre des processus terminaux
- Contrôle de flux de bout en bout
-
- Verrous :
-
Communication fiable
- Détection d’erreur
- Abstraction du monde paquet utilisé jusqu’à la couche 3
5. La couche session
-
Localiser les services
- Établir, gérer et terminer les sessions entre applications
- Passage d’un mode paquet à un mode de transfert bidirectionnel sur plusieurs échanges
6. La couche présentation
-
Cryptage des données
- Compression des données
- Conversion des données
-
- Beaucoup de protocoles ne possèdent aucune couche présentation (qui est donc dans l’application)
7. La couche application
-
Tout ce qui n’est pas pris en compte par le sautres couches !
- Protocoles de niveau applicatif
8.3 Le modèle Internet TCP/IP
Modèle plus simple (en nombre de couches) que le modèle OSI.
Modèle de référence pour les applications sur Internet.
-
Chaque couche doit ajouter du contrôle d’information sur les
données pour faire son travail
- Information le plus souvent accolées au données avant de les
donner à la couche inférieure
- Quand les données & les informations de contrôle sont
délivrées, la couche à l’autre extrémité terminal utilise les
informations de contrôle.